En toute discrétion et sans aucun débat démocratique, Roger Didier engage la privatisation des transports publics de l’agglomération de Gap !
La Communauté d’Agglomération Gap-Tallard-Durance a récemment lancé une consultation pour l’attribution de lots de transports urbains, évaluée à 31 millions d’euros HT pour la période du 1er septembre 2025 au 31 août 2033. Cette décision, prise sans débat au Conseil communautaire, marque une étape majeure vers la privatisation des transports publics de notre agglomération.
Les lignes de bus intramuros de Gap concernées par ce transfert de la régie publique vers le secteur privé sont les suivantes :
– Ligne 2 : Molines – Les Gonthiers (été)
– Ligne 3 : Les Prés-Romette (toute l’année)
– Ligne 4 : Beauchâteau – St Jean (toute l’année)
– Ligne 5 : Les Eméyères – Pôle universitaire (toute l’année)
– Ligne 6 : Les Abadous-Tournefave (vacances scolaires)
– Ligne 8 : Chatelard-Les Grandes Terres (toute l’année)
– Ligne 15 (nouvelle) : La Source-Ladoucette (toute l’année)
À l’exception de la ligne 5, déjà confiée aux Cars JACOB, cette restructuration signe la quasi-disparition de la régie publique des transports à Gap.
Une privatisation qui fragilise le service public et les usagers
Ce projet suscite plusieurs inquiétudes majeures :
=> Une perte de cohérence du réseau : diviser la gestion des lignes entre plusieurs opérateurs privés va fragmenter le service, compliquer la coordination des trajets et rendre l’offre de transport illisible pour les usagers. Ce qui était un réseau structuré deviendra un assemblage de lignes, imposant aux usagers des correspondances supplémentaires, en particulier à Ladoucette et des parcours plus longs.
=> Des horaires et trajets bouleversés : certaines lignes diamétrales seront transformées en lignes radiales, imposant des correspondances et augmentant le risque de retards, notamment dans un centre-ville déjà saturé par la circulation.
=> Un personnel mis à l’écart : les conducteurs n’ont même pas été informés de ces changements et encore moins associés à ces bouleversements qui impacteront leurs emplois, y compris lors de récentes réunions de service. Cette absence totale de dialogue avec les agents des transports montre le mépris du maire et de l’agglomération pour ceux qui assurent quotidiennement ce service public essentiel.
Une logique de privatisation destructrice.
Cette décision rappelle d’autres choix contestables du président de l’agglomération, comme la tentative de privatisation de la rocade de Gap, où un groupe privé avait été sollicité pour pallier les retards et surcoûts d’un chantier mal géré, ou encore la délégation croissante de la gestion de l’eau au privé, mettant en péril un service public fondamental.
La privatisation des transports et des services publics essentiels pose des questions cruciales sur la mission même du service public, la qualité du service rendu aux habitant·es et les conditions de travail des employés. Qui va réellement profiter de cette privatisation ? Certainement pas les usagers !
Nous défendons un transport public élargi, social et écologique !
Ambitions pour Gap défend une vision sociale et environnementale des transports, à l’opposé des priorités libérales du maire de Gap, qui considère les services publics comme un fardeau dont il faut se débarrasser faute de sa capacité à savoir les gérer…
Nous défendons :
– Un service public de transports en commun renforcé, accessible à toutes et tous, sans logique de rentabilité privée.
– Une réelle concertation avec les usagers et le personnel avant toute décision impactant la vie quotidienne des habitantes et habitants de Gap.
– Le maintien de la gratuité pour ne pas pénaliser celles et ceux qui n’ont pas d’autre choix que les transports en commun et pour amener à un usage plus large de ceux-ci.
Avec cette privatisation, la communauté d’agglomération va payer plus cher pour un service dégradé et inégalitaire ! Nous refusons cette logique et nous appelons les citoyennes et citoyens à se mobiliser pour préserver un service public de qualité, cohérent et accessible à toutes et tous !