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Retour sur le conseil municipal de ce vendredi 27 novembre 2020

Une fois n’est pas coutume, c’est sur un ton paternaliste et sur fond d’attaques personnelles que la majorité a encore une fois démontré sa méconnaissance et son désintérêt pour les questions de solidarité et d’écologie tout au long du conseil municipal.

Sans prendre en compte les problématiques à une échelle plus large que le territoire gapo-gapençais, monsieur le maire lance des projets aux quatre coins de la ville sans aucune cohérence.

Par exemple, après plusieurs années de tentatives de mise en œuvre de la création de 115 logements dans le Carré de l’imprimerie, l’édile local comprend enfin que ce projet aura un impact sur l’école du centre-ville. Aucun souci, pourquoi choisir maintenant entre la création de locaux commerciaux ou celle d’un établissement scolaire quand on peut simplement reconvertir des magasins en salles de classe ?

Monsieur le maire, le centre ville n’est pas qu’un espace de consommation et de passage, c’est également un espace de vie ! Un espace de vie qui devrait être pensé pour toutes et tous.

Alors que la gestion de l’eau est, et sera, une question fondamentale pour assurer la résilience d’un territoire dans les prochaines décennies, monsieur le maire propose encore une fois de déléguer sa gestion à une multinationale dont on peut douter de l’intérêt qu’elle porte à notre territoire.

Bien que la diversification des sources d’alimentation en eau de la ville d’ici 2020, était une promesse de la campagne 2008-2014, les citoyens devront attendre encore une durée indéterminée en espérant qu’aucun épisode de sécheresse ne s’abatte sur le territoire.

Il y a 50 ans, les partis de gauche sortaient la santé des logiques marchandes. Aujourd’hui il est de notre devoir envers nos enfants de faire la même chose avec l’eau. Les services répondant à des besoins vitaux méritent d’être sanctuarisés pour le bien commun de l’ensemble des usagers !

Enfin, pas peu fier de nous présenter des orientations et objectifs “forts”, la majorité surestime son plan d’action et passe encore une fois à côté de l’essentiel.

Monsieur le maire, l’avenir de notre territoire ne se réduit pas à une 2*2 voies entre Gap et la Saulce. Il est de votre responsabilité, de notre responsabilité, de préparer notre ville aux défis qu’elle aura à relever au cours de la décennie qui débute !

Que dire de la bataille de chiffres sur le nombre de logements sociaux que Gap devra construire dans l’avenir ! Nous pensons, contrairement à ce qu’annonce monsieur le maire, que notre commune est carencée en termes de logement social, le parc de logement ne répond pas aux objectifs de la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain). Nous sommes tombés d’accord, à l’issue d’une joute verbale digne d’une cours de récréation, que la ville devrait se doter, pour être en conformité avec la réglementation, de 260 logements à vocation sociale par an sur 11 ans ! C’est conséquent et cela mérite que la ville développe un programme ambitieux pour répondre pleinement aux objectifs d’accueil dans des conditions dignes.

La crise que subit notre territoire et notre pays s’annonce longue et ne sera certainement pas la dernière.

Il y a urgence à réagir !

La commune a les moyens financiers pour devenir un exemple national sur l’écologie et la solidarité.

Elle a les moyens d’offrir des conditions de vie décentes à toutes et tous.

Elle a les moyens de soutenir les commerces et les associations. Mais pour cela il faut cesser d’épargner l’argent de nos concitoyens et, bien sûr, ne pas reprendre des subventions octroyées comme c’est le cas pour la Cinémathèque de montagne !