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Nos 5 retours sur le conseil municipal du 26 mars 2021

1️⃣ Pas d’augmentation des taux d’impôts ne veut pas dire pas de pression fiscale :

Hier soir, lors du conseil municipal, nous avons interpellé le Maire et sa majorité sur le niveau de la taxe foncière de notre ville, 35,76% pour la taxe sur le foncier bâti.

Seules 1% des villes en France ont un taux aussi élevé.

Même si le taux d’impôt est figé depuis 2011, leur base de calcul s’accroît. Les impôts locaux continuent donc d’augmenter, près de 10% en 10 ans ! Pour minimiser la pression fiscale nous avons donc proposé à M. le Maire de compenser l’augmentation de la base par une baisse comparable du taux. Refus catégorique car la hausse d’impôts lui est nécessaire !

2️⃣ Il est temps de considérer le respect de la terre comme incontournable :

La majorité municipale a voté d’un bloc des modifications dans le Plan Local d’Urbanisme, visant à reprendre plus de 5 hectares utilisés par l’agriculture pour les rendre constructibles à vocation économique et de projet d’habitat privé. Nombre de ces terrains sont situés au-delà de la rocade augmentant ainsi le mitage et la consommation des terres agricoles.

3️⃣ Incohérence, ou l’art de se contredire à 8 jours d’intervalle :

Le coût élevé des impôts locaux conduit malheureusement de nombreux ménages à s’installer dans les communes voisines, générant ainsi des problématiques en cascade :

> moins d’enfants scolarisés à Gap (fermeture de classes dans les écoles du Rochasson et de Verdun/Pasteur à la rentrée de septembre 2021)

> davantage de déplacements quotidiens domicile-travail, avec leurs lots d’encombrements, de saturation automobile de la ville, d’émissions de gaz à effet et de particules fines…

👉 Une politique en parfaite contradiction avec le Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) pourtant mis au vote la semaine dernière en conseil communautaire par le même Roger Didier, président de l’agglo Gap-Tallard-Durance.

Une urbanisation répondant à des intérêts particuliers et non à une gestion cohérente et équilibrée des biens communs génère également des problématiques en cascade comme:

> manque d’anticipation et donc de cohérence et d’organisation entre les enjeux de développement du territoire : habitat, économie, transport, agriculture, loisirs..

> déséquilibre entre le développement urbain et les nécessaires milieux agricoles et naturels.

👉 Une politique en parfaite contradiction avec le même PCAET voté la semaine dernière.

4️⃣ Bien peu de solidarité financière avec les associations et les structures culturelles

Les finances de la ville sont excédentaires chaque année, et pourtant toutes les subventions aux associations et à des structures culturelles ont été reprises lorsque celles-ci ont été contraintes d’annuler des événements prévus en 2020 pour cause de Covid. Condescendant, M. le Maire n’a pas cherché à discuter avec ces associations pour évaluer les préjudices que représentent de telle reprise de subvention : il a pris ces décisions seul et sans concertation.

Sur le volet associatif et culturel encore, nous restons très inquiets sur l’avenir des Cinémas Le Club et Le Centre, géré par la conférence Jeanne d’Arc :

> d’une part, le Maire n’a pu fournir aucune garantie tangible de locaux pour que les cinémas puissent continuer leur activité durant les 2 années de travaux au Carré de l’imprimerie (2022-2024) ;

> d’autre part, s’ils survivent à cette période de travaux, les cinémas devront ensuite s’acquitter d’un loyer, là où les locaux leur sont gracieusement prêtés aujourd’hui !

Peut être une image de plein air

5️⃣ Pour un futur enviable et viable adapté à notre territoire

La signature d’une convention avec Enedis reflète à nouveau la logique de délégation pour des raisons d’organisation et de rationalisation en faisant fi des potentialités de développement d’une économie locale porteuse d’emplois non délocalisable. La politique appliquée restreint les sujets écologiques au cadre technique et managérial. La transition écologique ne peut pas se résumer à des actions ponctuelles et isolées pas plus qu’elle ne se résume à la transition énergétique. Croire aux solutions techniques sans rien changer à l’organisation sociale et politique revient à repousser le problème. Notre ville a besoin de se créer un futur enviable et viable adapté à notre territoire.