Alors que des restrictions d’utilisation de l’eau ont été mises en place par la préfecture dans le département par rapport à la sécheresse : qu’en est-il de l’approvisionnement en eau de la ville de Gap ?
La situation que nous connaissons aujourd’hui était prévisible. Dès 2003, Pierre Bernard-Reymond alors maire, faisait face à une situation de sécheresse exceptionnelle. En conséquence, il avait décidé d’étudier toutes les pistes possibles pour diversifier les sources d’alimentation en eau de la ville.
Et depuis 20 ans, la situation n’est toujours pas réglée ! Roger Didier, maire de Gap depuis 15 ans s’était engagé à rendre pérenne l’alimentation en eau de la ville en captant l’eau de la nappe phréatique des Choulières située sur la commune de St Léger les Mélèzes (Champsaur). Ce captage permettrait d’acheminer jusqu’à nos robinets une eau pure prise dans une nappe souterraine et pourrait minimiser l’impact des aléas climatiques en évitant d’être dépendants du débit du Drac.
On vous l’avait promis et vous ne l’aurez jamais ! Le maire de Gap n’envisage pas de raccorder la ville à la nappe des Choulières de façon pérenne.
Il prouve ainsi, une fois encore, son incompétence au niveau de l’action climatique avec des choix d’aménagement et des choix politiques qui ne sont pas pertinents pour faire face à la réalité des changements climatiques et qui ne permettront pas l’adaptation de notre territoire à leurs conséquences.
La question de l’eau est une question cruciale depuis longtemps et le sera encore plus demain. De plus en plus souvent nous risquons de connaitre des hivers sans neige, des périodes de canicule, des phases de sécheresse. Il est donc primordial de prévoir des investissements à la hauteur des enjeux pour régler définitivement le problème de l’alimentation en eau de notre ville et ne pas se contenter d’agir en situation de crise. Il faut également mettre en œuvre une politique volontariste d’économies et de préservation de ce précieux bien commun : l’eau.
Isabelle David et Eric Garcin, conseillers municipaux et communautaires.